Abandon mérité.
Il ne s'agissait pas d'un pari, encore moins d'un défi... Mais d'une preuve de soumission, un engagement à deux. Moi sérieusement amusée (je sais, c'est contradictoire) de le contraindre.. Lui obéissant finalement, comme d'habitude. Peut-être par masochisme, par orgueil (qui n'a jamais côtoyé un soumis ne peut savoir combien ces gens hommes ou femmes sont orgueilleux. nb : l'orgueil pour moi, n'est pas un défaut, mais le propre des combatifs). Il me disait qu'il voulait savoir jusqu'où il irait, puis au fil des jours que finalement ça lui plaisait bien.... Le désir et l'attente devenant plus forts que le plaisir... instant éphémère.
L'homme est ainsi fait qu'il réussit à bander n'importe où et n'importe quand... Un mot, un regard, un geste... pendant son sommeil, au réveil, sous la douche, en voyant un beau cul dans le métro, sa collègue de bureau qui lui fait les yeux doux, et au téléphone avec sa Maîtresse, celle qui le surveille de loin maniant la laisse symbolique, quand elle lui dit qu'il est la reine des salopes...
Sans cage de chasteté... beaucoup trop facile, mais avec interdiction de se masturber.. son jeûne a duré deux mois et quelques jours... Simple question de confiance. Inutile de signaler qu'il n'est pas du genre, ce qui serait beaucoup trop facile, à se passer de sexe. Il en a l'occasion et les moyens... Enfin bref, il suffit de le plonger dans un univers de soumission où il est de mise d'obéir à une femme qui aime prendre les initiatives... une femme exichiante, pour que sa superbe soit remise au placard, et qu'il re-devienne la petite chienne à sa mémère. Le nonos cette fois là, étant l' orgasme tant attendu.
Pour nos retrouvailles, quatre vingt jours plus tard (le temps de faire le tour du monde) il n'était pas question d'un orgasme ordinaire... Nous sommes passés par toutes les possibilités... A chaque fois je stoppais... Douces caresses, puis plus extrèmes, masturbation, sa main, la mienne, flatteries dans un bain moussant, début de coït par un viol, câlineries, sauvageries, câlineries... j'alternais. Entre temps, il me procurait du plaisir (moi j'avais le droit de jouir, n'est ce pas !), nous reprenions nos jeux... et à nouveau je me penchais sur ses tourments... Il faillit craquer plusieurs fois, mais je m'arrêtais toujours à temps... Surtout ne pas gâcher la cérémonie par une jouissance plutôt banale !
Après ce trop court week-end, et parce que pour lui il était temps de rentrer, il me vint à l'esprit, de le laisser prendre le train sans rien lui accorder... en lui disant "tu attendras encore un mois, avec interdiction de te toucher !".
"Souvent femme varie, bien fol qui s'y fie" (surtout dans ces situations)... Il se tenait là, tout près de moi, poignets enchainés, à ma merci... sa queue arrogante me narguait, me faisait un pied de nez, il ne lui manquait que la parole... Alors tout s'est passé comme je l'avais prévu...Ce trop plein de foutre qu'il avait gardé en lui durant quatre vingt jours, il devait en profiter, en mesurer la qualité, la quantité, le goût... Tous ses supplices ne furent pas vains...
Ma tête entre ses cuisses, je m'appliquais, de ma plus belle langue, de ma plus belle bouche... à le sucer* , ayant pris soin de lui dire avant, (parce que par politesse je ne parle jamais la bouche pleine), de se laisser aller à jouir....
C'est ainsi que dans un orgasme qui fit trembler les murs de l'immeuble, je reçus sa dépravation en plusieurs soubresauts, que je ne m'empressais pas de lui remettre en bouche. (je suis une lente... il faut ce qu'il faut pour apprécier la friandise).. C'est lui qui avalait... Il en mesurait la qualité, la quantité, le goût.... il se reposait, et moi aussi...
Comme d'habitude, il avait des paillettes plein les yeux.
*(pour les âmes chagrines qui prétendent qu'une Domina ne suce pas. Jamais un homme n'est aussi vulnérable, donc soumis à la femme, que pendant une bonne turlute).
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