Au bordel.
Semaine dernière, le 26 octobre, un événement capital passait sous silence : La réouverture d’un bordel… il ne s’agit pas d’un bordel ordinaire.
Le lupanar de Pompéi enfin rénové et ouvert au public.. J'adore la flèche qui indique la direction...
J’ai cherché des documents dans mes livres, sur le net.. où il serait question de pratiques ‘contre nature’ (on ne parlait pas encore SadoMasochisme à l’époque).. je n’ai rien trouvé. J’approfondirai une autre fois.
Il y a un petit coté très romantique dans la façon de donner des noms à ces dames de l’époque.. Hélas, de nos jours une pute est une pute.. A Pompéi elles étaient qualifiées suivant leur spécialité, et pour celles officiant à l'extérieur, suivant l'endroit où elles se trouvaient.. Nombreux parmi elles, les hommes prostitués (j’en parlerai une autre fois, c’est un sujet brûlant..)
. Celles qui cherchaient fortune dans la rue s’appelaient des ambulatrices ou circulatrices
. Sous les ponts, des fornicatrices (fornices)
. Les noctambules exerçaient sous le doux nom de lucioles (noctilucae)
. Certaines avaient la bonne idée de se vendre près des tombes (L’âme des défunts n’ayant jamais baisé personne.. il faut croire que quelque badauds connaissaient les habitudes de ces femmes), elles devenaient des tumulus, tombes (bustuariae, bustum).
On ne pouvait pas les confondre avec les femmes honnêtes, elles avaient le genoux découvert, et la chevelure rouge.
Ce qui m’a amusée.. c’est que chaque homme venait chercher sa fellation au bordel.. Les épouses, les amantes ne suçaient pas ( ?!).. Quelques graffitis de ‘fellatrix'..
. Messius hic nihil futuit (Ici Messius n’a pas foutu)
. Fellatrix et extaliosa (spécialiste du coït buccal à la croupe grasse)
. Lahis fellat assibus duobus (Lahis suce pour deux as (monnaie d’échange)
(Cherchez l’erreur..
Après enquêtes sur le web, je n'ai trouvé aucune fresque représentant une fellation sur les murs de Pompéï,
pour que la beauté du geste soit sans équivoque, je préfère remplacer l'image précédente,
commentée par un de mes plus fidèles lecteurs par celle de Miss Tic "ceci est une pipe")
Certains, nombreux.. messieurs passifs aimaient bien se faire chevaucher, alors que chez eux, en bons machos, ils préféraient prendre la femme dans la position du missionnaire, parce que prétendaient-ils, en dominant, la femme est à la recherche de ‘son’ plaisir... Ce qui n'est pas tout à fait faux.
Le cunilinctus semble très peu pratiqué au lupanar.. voici une des rares gravures retrouvées
Quant à la lampe, elle tient un rôle essentiel.. Seules les putes faisaient l’amour à la lueur d’une lampe.. Chez eux, les hommes ne voyaient jamais l’expression du visage de la femme avec qui ils partageaient les plaisirs de la chair..
A suivre…
A trois c'est encore mieux.